Poêlée forestière à la crème 450g
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Quand on aime les champignons, le sous-bois, c’est un peu la caverne d’Ali Baba. Partout dans le monde, c’est leur écrin préféré. Et particulièrement en France, où la forêt couvre près de 30% du territoire (hors DOM). Les « coins à champignons » ne manquent donc pas, jalousement gardés par les plus accrocs.
Gérard Vallée, président de l’Association des amis de la Forêt de Fontainebleau (www.aaff.fr), est lui plutôt partageur.
C’est en sa compagnie que nous avons entraînés là-bas, au sud de Paris, quelques-uns de nos amis de la blogosphère gourmande. Il y avait Aurélie (www.liliskook.fr), Emilie (www.griottes.fr), Manue (www.lapopottedemanue.com), Nadia (www.paprikas.fr), Requia (www.chezrequia.com), Rose (roseandcook.canalblog.com), Sandra (www.cuisine-addict.com), Dorian (doriannn.blogspot.com) et Laurent (www.achickeninthekitchen.com).
Une joyeuse bande qui a pris le chemin de la route de Diane par un frais mais clément vendredi d’octobre. Dans une main, un opinel spécial champignons, avec lame courbée et petite brosse au bout du manche, dans l’autre, un panier en osier, idéal pour transporter la récolte sans l’abîmer. Par quelques-uns des chemins sablonneux parcourant les 25 000 ha de la deuxième plus grande forêt domaniale de France (après la forêt d’Orléans), la petite troupe, parfois dissipée mais toujours curieuse d’apprendre, a écouté avec intérêt les explications de Gérard Vallée.
Une occasion aussi pour chacun de faire remonter quelques souvenirs. « Mon père s’était découvert une passion pour les champignons, s’amuse Manue. On ramassait tout ce qui se mange, le bouquin à la main pour être sûr de ne pas mourir le soir même. On faisait des omelettes improbables, on grillait des tranches de vesses de loup géantes, on goûtait le coprin chevelu avant qu’il ne devienne bleu. » Pour Rose, c’est l’odeur des pinèdes provençales qui ressurgit, quand elle allait cueillir, enfant, des lactaires sanguins entre Marseille et Toulon. Laurent, pas fan du « côté visqueux du champignon », retient « l’humidité et l’odeur de la forêt » tandis qu’Aurélie se remet à peine de sa « tentative de cueillette » avec sa grand-mère, lorsqu’elles s’étaient littéralement enfoncées jusqu’à la cheville dans une terre trop meuble.
À Fontainebleau, rien de tout ça et de jolis moments à suivre les conseils de Gérard Vallée. Attention à la russule de Quélet, par exemple, au goût encore plus épicé que l’harissa, ou à l’amanite citrine, au goût sans intérêt même si elle n’est pas mortelle. On a aussi appris à reconnaître un cèpe, qui a des tubes sous le chapeau et pas des lamelles. Quant au lactaire délicieux, d’une belle couleur orangée sur toutes ses parties, il méritait à lui seul cette grande promenade.
Paniers pleins et tête reposée, il était temps d’aller manger. Mais ça, c’est une autre histoire.
Magda
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